L'Art de l'Aquarelle 36 - Peindre sur le motif ou à l'atelier

Au sommaire, rencontrez les artistes que vous aimez :
David Poxon : dans les coulisses de l’organisation de l’International Watercolour Master de Weston Park, en Angleterre.
Révélation : Måns Sjöberg, aquarelliste Suédois.
David Norman : cet ancien architecte nous explique sa quête de liberté et comment il parvient à s’affranchir des détails.
Fealing Lin : son sujet favori, l’humain, qu’elle dépeint dans des portraits vivants, tout en transparence et suggestion.
Dennis Garrison : cet artiste américain nous livre les clés de sa pratique.
Portfolio : Dashuai Sun s’inspire, dans ses œuvres très détaillées, de l’art figuratif mongol, dont il est tombé amoureux.
Cesc Farré : Il a fait de l’eau son sujet de prédilection et traduit avec brio sur le papier son mouvement, sa puissance et ses jeux de lumière.
Myint Naing : l’un des rares peintres de nu au Myanmar revient sur son parcours et ses choix.
Jill Krasner : hors des conventions, elle réinvente la peinture florale.
David Parfitt : entre monotype et aquarelle, l’expérimentation est au cœur du processus de travail de ce peintre paysagiste britannique.
Vladislav Yeliseyev : « Je trouve toujours un site à l’architecture et l’atmosphère authentiques qui m’interpellent. »
Ekaterina Sava : Jeune peintre biélorusse, elle crée avec talent de romantiques bouquets à l’aquarelle, aux couleurs fraîches et éclatantes.
Le lauréat du précédent concours des lecteurs : Philippe Krasnokoutsky.
3 artistes, un sujet : la nature morte, démos exécutées par Danièle Fabre, Corinne Izquierdo et Martine Jolit.

Cahier technique aquarelle :
- Comment trouver l’inspiration au quotidien ? Nos conseils pour sortir de l’impasse.
- Les esquisses monochromes : nombreux sont les artistes à avoir recours à des esquisses monochromes. À travers plusieurs exemples, découvrez les raisons qui poussent les artistes à entreprendre des esquisses monochromes avant de se lancer dans leur aquarelle…
- Où et comment signer ses œuvres ? Signer son œuvre est pour certains un geste qui va de soi. Mais qu’en est-il exactement ? Lisez cet article pour savoir quand, comment et où signer vos aquarelles…

Concours permanent : de nombreuses œuvres de lauréats sont publiées, et la rédaction vous donne ses conseils pour y participer !
Toutes les actualités de vos artistes préférés : stages, expositions à venir. Les Salons à ne pas manquer en 2018 : avant-premières
Appels à candidatures : la liste des prochains concours et des expositions auprès desquels vous pouvez candidater.
Retour sur le Salon du dessin et de la peinture à l’eau ; les 40 ans de l’AIB.

Edito
Le printemps est à nos portes et avec lui la promesse de jours ensoleillés et d’escapades sur le motif. Peut-être avez-vous déjà planifié vos prochaines séances en plein air ? Songé à vous inscrire à des stages ou participer à des salons, des concours et des journées de peinture sur le motif ? À ces fins, nous ne pouvons que vous conseiller de parcourir nos rubriques « Actualités » et « Appels à candidatures », respectivement en début et en fin de magazine. Quoi qu’il en soit, le plein air est pour nombre d’aquarellistes une part indéniable de leur pratique, comme le démontrent les artistes présents dans ce numéro. Que ce soit Cesc Farré, captivé par les effets de transparence des vagues sur les côtes espagnoles, ou David Norman, attiré par les façades blanchies par le soleil des villes méridionales, ou bien encore Vladislav Yeliseyev qui, en véritable globe-trotter, n’hésite pas à parcourir le monde entier en quête du sujet parfait, tous ces artistes ont à cœur de trouver sur le motif de quoi nourrir leur inspiration. Même dans le cas d’artistes qui privilégient les conditions de confort que leur apporte leur atelier, le motif, saisi par le biais de clichés photographiques, est toujours source de nourriture : ainsi Fealing Lin arpente-t-elle les rues de Los Angeles en quête de « trognes » saisissantes, Philippe Krasnokoutsky – le gagnant de notre dernier Concours lecteurs, que nous félicitons ici – est-il fasciné par les vieilles coques abandonnées, et Ekaterina Sava est-elle toujours prête à s’arrêter devant la devanture d’un fleuriste pour y trouver le sujet de sa prochaine aquarelle florale…

Finalement, qu’ils soient peintres sur le motif ou d’atelier, ne s’agit-il pas en fin de compte de deux facettes, complémentaires, de la même démarche ? Être artiste n’est pas une occupation de dilettante : il s’agit ni plus ni moins d’une manière de comprendre et d’habiter notre société. En cela, l’aquarelle, sans doute plus que les autres, constitue la technique par excellence. « Si simple à utiliser et pourtant si complexe à maîtriser », comme aime à le répéter David Poxon, l’aquarelle permet en quelques traces fugaces de saisir notre monde et de le retranscrire sur une feuille blanche. Finalement, ne serait-elle pas la technique de prédilection des démiurges ?