Albert Bergevin - Regards sensibles (1887-1974)

Lumière sur Albert Bergevin : peintre du XXe siècle

Hommage à un artiste qui a marqué l'histoire de la cité 

L'année 2024 marque le 50e anniversaire de la disparition d'Albert Bergevin, artiste avranchinais qui, tout au long de sa vie, a marqué l'histoire de la cité par son œuvre. À l'occasion, la ville d'Avranches – où l’artiste a posé définitivement ses valises en 1928 avec sa femme Marie-Jeanne Seguin et leurs deux fils – présente au Scriptorial l'exposition "Regards sensibles" rassemblant 140 tableaux et dessins tirés de collections publiques et privées. De quoi replacer l'artiste dans le contexte artistique du premier tiers du XXe siècle alors que la guerre et les obligations familiales l'ont éloigné de la renommée méritée. 

Une œuvre sensible et vraie 

Au sorti d'une formation aux académies Julian et Ranson, Albert Bergevin se lance dans une carrière parisienne. En ses débuts, il croise sur sa route de grands noms de la peinture du début du XXe siècle tel que Maurice Denis et Paul Sérusier dont il sera l'élève. Sa peinture franche et énergique trouve inspiration dans les trois lieux qui ont partagé sa vie : Paris, Avranches et Saint-Jean-le-Thomas. Il en ressort des oeuvres colorées s'inscrivant dans le mouvement post-impressionniste et représentant des scènes familiales et intimes, des paysages de la baie du Mont Saint-Michel, des décors urbains ou encore la fascination de l'artiste pour les arts forains et le monde du spectacle. 

Des carnets d'artiste témoins de la guerre 

Outre ses autoportraits, ses mises en peinture d'ateliers, ses représentations d'Avranches, de sa famille, de bouquets, de paysages, ou encore de nature mortes et d'animaux, Albert Bergevin a tenu des carnets pendant la guerre de 39-45. Ce journal intime, tenu tout au long de sa vie, est un véritable témoignage historique et ethnographique décrivant avec finesse et sensibilité le monde sous l'occupation et les bombardements se faisant finalement témoin de la libération d'Avranches.