Les chemins de Compostelle - La Marche de l'Histoire Hors-série n°38

Edition spéciale de 160 pages

COMPOSTELLE, L’ÉTAPE ULTIME
La vois de Tours : Via Turonensis

De Paris à la Loire

Léonard de Vinci à Amboise

De la Loire à Bordeaux

La grande peur de l'an mille
Montbazon, citadelle imprenable
Périgueux, une histoire deux fois millénaire
La symbolique des cloîtres

La traversée de l'Aquitaine

Blanquefort, l'ancienne sentinelle Bordelaise
Bordeaux, le Grand-Théâtre
Roncevaux, le souvenir tragique de Roland

Les itinéraires parallèles

Versailles, le château
Chartres, la cathédrale
Chauvigny, ses châteaux et son église
Sainte-Foy de Conques, prototype de l'église pèlerinage

La voie de Vézelay : Via Lemovicensis

Vézelay, au cœur du christianisme médiéval
La symbolique des portails
Les Jacquets, artisans du succès de Compostelle

La voie du Puy-en-Velay : Via Podiensis

Les trois églises de pèlerinage de Figeac
Le pont Valentré de Cahors
Moissac, un site inspiré
La vois d'Arles

L'embrasement gothique de l'Espagne
La sagarda Familia

La cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle

Le pèlerinage, balisage et signalétique

EDITO :
En ce début de troisième millénaire marqué par l’apparent triomphe du matérialisme, n’est-il pas frappant de constater que les pèlerinages, plus particulièrement celui de Saint-Jacques de Compostelle, connaissent une telle apothéose, lancent sur les routes autant de colonnes de cheminants répondant à un mystérieux appel, réunissent autant d’hommes et de femmes de bonne volonté, de tout âge, de toute condition, de tout pays ? Sur la route de la lointaine Espagne, le pèlerin sera appelé à éprouver la chaleur accueillante de foyers familiaux ou communautaires, à traverser de merveilleux et inattendus paysages, à multiplier les découvertes d’un patrimoine millénaire où les églises voisinent avec les châteaux, les grottes avec les abbayes, les calvaires avec les palais, les stèles avec les forteresses… Dans les pages suivantes, le lecteur découvrira certes ces longs itinéraires qui, dans leur réjouissante diversité, irriguent le paysage spirituel des terres de pèlerinage, mais il se pénétrera aussi de la ferveur qui unit toutes ces âmes soucieuses autant de solitude méditative que de fraternel partage, en marge des désordres et des fureurs de notre siècle impétueux et brutal. Depuis plus de mille ans, immuablement renouvelé par le passage des siècles, le pèlerinage de Compostelle – étymologiquement « Champ de l’étoile » – conserve intact son pouvoir de fascination. Qui peut se flatter de n’avoir jamais rêvé de cette longue errance initiatique, merveilleux voyage, affrontement du mystère, révélation sur soi-même ? Plus qu’un lieu, Compostelle, c’est le mouvement de ces marcheurs sans nombre qui partis de toutes les terres d’Europe – parfois de plus loin – éprouvent plus encore la joie de cheminer que la hâte d’arriver. D’ailleurs, la devise espagnole du pèlerin de Compostelle (Caminante, no hay camino, al andar se hace camino – Cheminant, il n’y a pas de chemin, c’est en marchant que se fait le chemin) n’établit-elle pas la primauté du déroulement du voyage sur son but ?