La vie extraterrestre - Les Thématiques de Destination Science numéro 9

Au sommaire de ce magazine :
Vie extraterrestre : une étrange fascination
Vie sur terre une origine extraterrestre ?
Les extraterrestres à travers l’histoire
Quand les textes sacrés évoquent les extraterrestres
Les petits hommes verts dans la littérature
De 1945 à nos jours le phénomène extraterrestre et son étude contemporaine
Quand les scientifiques traquent la vie cosmique
Où sont-ils ? Science et paradoxes
Etoile de Tabby : une structure extraterrestre ?
La Zone 51 un mystère « made in USA »
D’autres formes de vie dans notre système solaire ?
Les Exoplanètes, source de vie ?
Envisager autrement la notion du vivant

ÉDITO
Il y a souvent une confusion récurrente chez le grand public lorsque la littérature scientifique évoque la recherche de vie extraterrestre. En effet, une majorité d’astronomes pourchassent non pas des petits hommes verts… mais de petits microbes ! Des micro-organismes susceptibles de s’être développés dans des environnements aussi variés que les lacs de méthane de Titan, la surface glacée d’Europe ou l’océan souterrain d’Encelade. Et cette quête s’étend désormais bien au-delà de notre système solaire, la traque d’exoplanètes situées à des dizaines d’années-lumière rendant encore plus riche et passionnante la recherche de la vie non terrestre.
Cette précision faite et le malentendu dissipé, il n’en demeure pas moins que la question de la vie extraterrestre intelligente est, elle aussi, tout à fait légitime. D’une part parce que les préjugés ne sont jamais les bienvenus en science ; l’absolue certitude, surtout dans le domaine de la cosmologie, ne mène qu’à des procès d’intention aussi indignes que ceux menés durant l’Inquisition. D’autre part, parce que s’il fallait balayer d’un revers de la main toutes les hypothèses que nous jugeons absurdes, farfelues ou grotesques, bien des progrès scientifiques nous auraient échappé. Prenons l’exemple de la physique quantique, cette discipline en plein essor qui affirme qu’une particule peut être à deux endroits simultanément, et qu’un chat peut être à la fois mort et vivant. Ces suppositions ne sont-elles pas au moins aussi loufoques que celle qui consiste à envisager qu’une autre civilisation technologiquement avancée ait émergé sur l’un des milliards de mondes qui peuplent le cosmos ? Elles sont pourtant aujourd’hui reconnues par les plus grands savants contemporains. Il semble donc plus sage de ne pas se soucier des a priori et de se pencher sur cette interrogation millénaire avec sérénité : « Sommes-nous seuls dans l’Univers ? »