Histoire du Second Conflit Mondial 52 - 1939-1945 L'Armée Rouge

À la suite de l’entrée en guerre du 10 juin 1940, Mussolini ne compte pas rester inactif et entend jouer un rôle dans les Balkans, région considérée comme un axe naturel d’expansion de l’Italie fasciste. Mais suite aux déboires des troupes italiennes engagées dans les Balkans, Hitler est contraint de décaler l’invasion du géant stalinien pour porter secours à son allié historique. Après avoir conquis la Grèce continentale, l’Allemagne nazie envahit l’île de Crète le 20 mai 1941, les troupes d’invasion sont constituées de l’élite de la Heer, les troupes de montagnes et les unités parachutistes du général Kurt Student…
Les années de l’occupation allemande ne sont pas pour les Français uniquement celles de la défaite militaire et de la répression. Elles sont aussi celles du rationnement et des restrictions qui vont se faire durement sentir notamment en zone occupée et dans les grandes villes… Vichy ne fut ni fasciste, ni totalitaire. Le débat est désormais tranché ; cela n’empêcha pas le régime d’emprunter au fascisme, et surtout au nazisme, les ressorts d’une propagande grossière, qui passait notamment par des expositions aussi grandioses qu’extrêmes. Retour sur l’exposition antisémite du palais Berlitz… 
En dépit de sa silhouette démodée, surtout si on le compare au légendaire Douglas C-47 allié, le Junkers Ju-52 joua un rôle capital dans l’ensemble des  opérations menées par la Wehrmacht, tant dans les succès initiaux que dans les phases de défaite… Depuis leurs bases de la mer du Nord, les vedettes lance-torpilles allemandes – Schnellboote ou S-Boote – attaquent si souvent l’estuaire de la Tamise que celui-ci sera surnommé « l’allée des S-Boote ». Les autorités britanniques affectent publiquement de minimiser le problème, mais elles lancent rapidement un programme de canonnières à moteur afin de
battre l’ennemi à son propre jeu… Au déclenchement de l’invasion allemande, l’Armée soviétique compte plus de 5 millions d’hommes, mais souffre de nombreuses faiblesses apparues lors de la guerre de 1940 contre la modeste Finlande. Son encadrement a été décimé par les purges de 1937-1938,
les matériels alignés en nombre sont obsolètes et, plus grave encore, la stratégie définie par Staline prévoit une guerre offensive et ne laisse guère de place aux exercices défensifs. Les premiers mois de « Barbarossa » semblent donner raison au Führer ; pour un soldat allemand tué tombent cinq soldats soviétiques ; le commandement de l’Armée Rouge n’est absolument pas à la hauteur. Les combattants soviétiques vont cependant tenir bon, mais à quel prix… Bonne Lecture, Claude Toupin & Philippe Ilial

Au sommaire

P.84 dossier spécial
L’EUROPE A-T-ELLE COMPRIS LE NAZISME ?
LA RÉPONSE DES HISTORIENS Entretien avec Olivier Dard et Michel Grunewald
CAMPAGNE DE GRÈCE ET DE YOUGOSLAVIE
HITLER AU SECOURS DE MUSSOLINI
LE CINÉMA PENDANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE
LA FRANCE OCCUPÉE ENTRE RESTRICTIONS ET RATIONNEMENT
LES ACTUS "EN BREF"
LEINI RIEFENSTAHL : LA FIN D’UN MYTHE
DÉBAT EN ALLEMAGNE SUR LA PRÉSERVATION DU PATRIMOINE ARCHITECTURAL NAZI
S-BOOT, LES VEDETTES LANCETORPILLES DE LA KRIEGSMARINE
LE JUNKERS JU-52
LE « CHEVAL DE TRAIT » DE LA LUFTWAFFE
EXPOSER LA HAINE « LE JUIF ET LA FRANCE », AU PALAIS BERLITZ