1923-2023 : 100 ans du mythique circuit du Mans
VROOAARR ! C’est mon premier souvenir des 24 Heures du Mans. Un souvenir d’enfance, de papier glacé, de personnages colorés qui font la course à toute vitesse à travers les planches d’une bande dessinée. Avant d’assister aux retentissants succès répétés de Tom Kristensen, et avant même de savoir que Jacky Ickx existait dans la vraie vie, j’ai supporté Michel Vaillant et Steve Warson comme s’ils ne roulaient pas pour de faux. Michel et Steve ont remporté les 24 Heures du Mans, malgré l’adversité des méchants texans (car il y a des «méchants» dans la fiction, c’est la différence avec la réalité des gentlemen drivers du Mans). Connaissez-vous des souvenirs plus forts que ceux de votre enfance? Une fois les bandes dessinées de Jean Graton rangées, j’ai allumé France Télévisions lors d’un week-end de solstice d’été, et j’ai écouté les commentaires avisés de Lionel Chamoulaud et Christian Choupin. LMP1, LMP2, GT, il fallait se concentrer pour comprendre les spécificités de l’endurance, plus complexe que la Formule 1, qui me faisait déjà vibrer, avec Michael Schumacher et Eddie Irvine. En quelle année ai-je regardé les 24 Heures du Mans pour la première fois ? C’était l’année d’une victoire de Kristensen, mais ça
n’aide guère ma mémoire. Henri Pescarolo était là, aussi, avec ses voitures vert flashy. Les années passant, j’ai zappé sur Eurosport, pour avoir le bonheur de suivre la course en intégralité. Les bolides dans le brouillard, la fine couche de pluie qui les accompagne la nuit, du soleil à la lune, de la lune au soleil, puis le éveil du lendemain matin et cette sempiternelle question, en allumant son téléviseur : les Audi sont-elles toujours en tête ou ont-elles été doublées par les Porsche ? Je scrute aussi les numéros des voitures que je suis, en priant le dieu du Mans pour que mes favoris n’aient pas été contraints à l’abandon pendant mon sommeil. David Hallyday, le fils de mon chanteur préféré. Mike Parisy, le pilote de ma ville, découvert lors du Grand Prix de Pau. Fabien Barthez, mon champion du monde 1998. L’enfance, toujours. Et les étoiles du Mans. Longue vie aux 24 Heures, et joyeux centenaire ! Thibaut Geffrotin
Sommaire
LA GENÈSE DU MANS (1923-1939)
Il y a cent ans, en 1923, des passionnés d’automobiles visionnaires faisaient converger leurs intérêts
pour créer une course d’endurance inédite en Europe.
LES ANNÉES FERRARI (1960-1969)
Après ces coups d’essai au cours de la décennie précédente, Ferrari va asseoir sa domination sur le double tour de
cadran manceau, comme elle a su le faire à d’autres moments de son histoire dans différentes épreuves automobiles.
Les autres courses d’endurance
Le circuit (et la ligne droite des Hunaudières)
Les stars aux 24H (présidents, acteurs, chanteurs, sportifs…)
Jacky Ickx, «Monsieur Le Mans»
FOCUS
LA RELANCE ET LE DRAME (1949-1959)
Après la Seconde Guerre mondiale et ses dégâts, la course d’endurance est de retour en 1949. Les pilotes français
Louis Rosier et Maurice Trintignant, Ferrari, Jaguar et Mercedes sont les acteurs principaux de la décennie.
LA LÉGENDE DES 24 HEURES (1970-1979)
Après les années anglaises de Bentley et Jaguar, après les Italiens de Ferrari et les Américains de Ford,
ce sont les Allemands de Stuttgart qui vont poser leur patte sur l’épreuve du double tour d’horloge.
Les accidents
Les commissaires de piste
Henri Pescarolo : une vie dans la Sarthe
La Triple couronne
LE RÈGNE DE PORSCHE (1980-1989)
Au coeur d’une décennie qui fait perdurer la rivalité Ickx/Pescarolo, la firme de Stuttgart
remporte sept succès consécutifs et fait émerger des personnages clés de l’histoire du Mans.
KRISTENSEN, UN DANOIS ROI DU MANS (2000-2009)
En une décennie, Tom Kristensen réussit l’exploit de devenir le recordman de victoires au Mans,
la plupart du temps au volant d’un bolide allemand auréolé de célèbres anneaux.
LA DÉCENNIE DE L’ALTERNANCE (1990-1999)
Alors que le règne exclusif de Porsche a pris, l’épreuve sarthoise se mondialise et
plusieurs marques se disputent la suprématie du double tour d’horloge.
AUDI vs PORSCHE (2010-2017)
Entre 2010 et 2017, alors qu’Audi et Porsche se disputent la suprématie de l’endurance,
des pilotes français reviennent au premier plan.
LA DOMINATION TOYOTA (2018-2022)
Lors des cinq éditions précédant le centenaire du Mans,il n’y a qu’un seul vainqueur : Toyota !
Les pilotes de F1 et les 24 Heures
Hybride, électrique, hydrogène,
quel avenir pour les 24 Heures ?
